http://www.rfi.fr/moyen-orient/20101225-equateur-reconnait-palestine-comme-etat-independant
L’Equateur, à son tour, reconnaît la Palestine comme Etat indépendant
Après le Brésil, l'Argentine, et la Bolivie, c'est au tour de l'Equateur de reconnaître la Palestine comme un Etat à part entière. Le 24 décembre, le président Rafael Correa a signé la
reconnaissance officielle de son gouvernement d'une Palestine « libre et indépendante dans ses frontières de 1967 », c'est-à-dire avant l'occupation israélienne. L'Uruguay va prochainement faire
la même démarche.
C'est une lame de fond sud-américaine, une vague qui s'est formée début décembre au Brésil. En quelques jours elle a atteint l'Argentine, et cette vague n'a pas cessé de gonfler à mesure que les
semaines ont passé. L'Uruguay a annoncé dans la foulée qu'il allait rejoindre le mouvement, bientôt, en 2011. Cette semaine, la Bolivie a rejoint le groupe. Vendredi 24 décembre 2010, veille de
Noël, c'est l'Equateur qui a annoncé sa reconnaissance officielle de la Palestine comme Etat « libre et indépendant, dans ses frontières de 1967 », c'est-à-dire avant l'occupation des territoires
palestiniens par Israël après la guerre de juin 1967.
Difficile de ne pas constater qu'il y a derrière cette série un « mouvement concerté », de nature incontestablement « régionale ». Autant dire, une offensive diplomatique latino-américaine,
conduite par des poids lourds du sous-continent ou plutôt une contre-offensive après l'échec de la dernière tentative nord-américaine. Les Etats-Unis n’ont en effet pas réussi à convaincre les
Israéliens de geler le processus de colonisation de la Cisjordanie et à ramener les belligérants à la table des négociations.
Ces reconnaissances créent un contexte politique évidemment beaucoup plus favorable aux Palestiniens qui peuvent désormais compter sur un bloc sud-américain solide et impliqué dans la recherche
de voies alternatives à celles proposées par Washington, jusque-là stériles. Pour les Israéliens, la situation est infiniment moins confortable. Cette vague de reconnaissances suscite d’ailleurs
des regrets à Tel-Aviv et de la désapprobation à Washington.